Les premières recherches étaient faciles à organiser durant ce bel été deux-sévrien des années quatre-vingt. Ma grand-mère que je n’avais pas connue était née dans le village de mes vacances, celui de la maison de mon grand-père, son mari, que j’avais, lui, connu et aimé énormément. La mairie n’était pas loin, dans le bourg, à moins de deux kilomètres faits et refaits à pied ou à vélo pendant de nombreuses vacances.
Et désormais avec la Diane familiale.
La secrétaire de mairie me connaissait depuis ma naissance et ma requête ne l’a pas étonnée :
– Puis-je demander une copie de cet acte là s’il te plait ?
– Ecoute, ca prend du temps de faire ces recherches pour les gens. Tu n’es pas la première …
– Tu ne peux pas ?
– Je ne dis pas ca … Viens avec moi.
Elle m’emmène dans une pièce où trônait dans un coin une belle vitrine en bois remplie de vieux livres, me semblait-il.
– Tiens voici la clé de l’armoire, je te là donne. Tu fais ce que tu veux, je te fais confiance, je sais que tu feras attention.
C’est ainsi que j’ai eu accès à toutes les archives de l’état civil de la commune avant l’ère d’Internet. Mon premier réflexe, une fois la surprise passée, fut, bien entendu de religieusement, sortir un ou deux volumes et de les parcourir rapidement un peu émue d’avoir dans les mains d’aussi vieux grimoires où l’encre avait séché mais laissait transparaître, au fil des années, l’application, la précision ou la désinvolture de ceux qui les tenaient. Mais très vite, je suis allée chercher le volume le plus ancien ppur savoir jusqu’où je pourrais éventuellement remonter dans le temps : début du 18ème siècle, aux alentours de la mort de Louis XIV, 1715. J’étais stupéfaite : c’était largement avant la Révolution.
Presque deux siècles devant moi. Si les générations précédentes du côté de ma grand-mère ne venaient pas d’ailleurs.
Il y a plus de trente ans, la généalogie commençait à émerger auprès du grand public mais il était alors souvent admis et anticipé que, remonter au delà de la période révolutionnaire, était une mission qui pouvait s’avérer impossible. De nombreuses villes et campagnes avaient subi les troubles et de nombreux dommages. Les archives pouvaient avoir disparu, été brûlées ou détruites et de plus, en Poitou, les guerres de Vendée avec les colonnes infernales n’étaient pas passées loin…voire étaient passées.
Les générations précédentes du côté de ma grand-mère maternelle ne venaient pas d’ailleurs. Deux siècles de sédentarisation à Verruyes ou d’enracinement… C’est selon.
En un seul été passé à la mairie, j’ai pu inscrire près de six générations dans mon arbre sur une branche.
Mais l’aventure ne faisait que commencer. Derrière tous ces actes de naissance, baptême, mariage et décès, des histoires, des vies à deviner.
Ravie de voir arriver un nouveau blog qui va parler de la Gâtine. Je viens d’aller voir votre arbre, vous avez des racines à Vouhé, Verruyes, moi aussi, allons nous trouver un cousinage ? J’aime énormément le nom de votre blog, un mot qui résonne à mes oreilles de mi-poitevine – par maman. Bienvenue dans le monde des généablogueurs
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Bonjour, je suis une amoureuse éperdue de la Gâtine où j’ai encore toute ma famille et où je vais régulièrement. Tout le côté maternel est originaire principalement de Verruyes, mais aussi, un tout petit peu, des environs (Saint Georges de Noisné, La Boissière, Vouhé, Champeaux, Azay…) et ce, depuis toujours. Nous allons certainement nous croiser 🙂
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