La colère pointe mais peut être aussi la peur avant le grand départ prévu le 21 octobre 1917.
Chère amie
Deux mots aujourd’hui pour te donner de mes nouvelles qui n’ont pas beaucoup changées. Mais je puis te dire que hier ils nous ont fait une grande sottise c’est qu’ils nous ont établis des permissions de 24 heures pour dimanche prochain alors tu peux croire qu’aujourd’hui qu’on a le cafard, non. Alors pour dimanche on sera au pays pour la dernière fois avant le départ çe coup là. On doit partir le 21 s’il n’y a pas de changements.
Allons à dimanche car probablement j’irais faire un tour à l’Aujardière. En attendant dimanche, pour avoir le plaisir de te revoir, reçois mes plus tendres affections et mes meilleurs baisers.
Ton ami dévoué
Denis Niveault